02.03.2007

1 – Bonjour Claude, avant de parler de Cholet, peux-tu nous parler de ton début de saison à Strasbourg ?

Mes débuts ont été un peu difficiles. Je sortais de 10 années à Cholet, et il m’a donc fallu un temps d’adaptation avec ma nouvelle équipe, ma nouvelle vie, c’est une nouvelle expérience qui commençait. Ensuite, une fois que j’ai réussi à m’adapter, j’ai pu trouver mon rythme de croisière, même si ça ne se voyait pas au début. Ceci s’explique notamment par le fait que Cooper se soit blessé rapidement, ça a été difficile pour nous mais après avec son retour on a enfin eu des résultats, et moi je trouvais vraiment mes marques. Là depuis 3 matchs, je suis un peu moins bien car je suis un peu blessé et de ce fait, je manque de rythme mais ça va aller.

2 – Parlons des résultats, avec actuellement une SIG en pleine confiance, toujours qualifiée en coupe ULEB et bien placée en championnat.

C’est vrai qu’on est toujours bien en course. Maintenant, on a quand même été éliminé dès le 1er tour de la semaine des AS, mais là encore on perd notre meneur le week-end précédant la compétition. Il a donc fallu recommencer à travailler avec Gauthier Darrigand. Pour la coupe et le championnat, on travaille et on continue à avancer.


3 – A Strasbourg, tu découvres un autre club après celui de Cholet, peux-tu nous dire ce qui différencie ces deux clubs ?

Déjà ce sont deux clubs professionnels avec des bonnes structures pour les joueurs car on a le sauna et le jacuzzi pour pouvoir récupérer. La principale différence c’est pour les déplacements. Avec Cholet, on faisait la plupart des déplacements du championnat en bus, alors que là on voyage presque tout le temps en avion privé. Ca sera le cas pour samedi à Cholet où on arrivera samedi matin.


4 – Revenons à présent à tes années choletaises, comment se sont passées ces 10 années dans les Mauges ?

Déjà j’ai suivi le cursus normal en intégrant le Centre de Formation en Cadets tout en suivant des études à côté. En venant à Cholet, je savais qu’il s’agissait d’un club formateur et ils l’ont été avec moi. Après les Cadets, j’ai signé un contrat de stagiaire, puis un contrat pro avec Cholet Basket. Je n’oublie pas que j’ai passé une grande partie de ma vie à Cholet. Là-Bas, j’y ai vécu de très bons moments. Au niveau sportif avec Jean-François Martin, on a gagné des titres en Cadets, en espoirs, puis il y a eu la montée en puissance au niveau des professionnels. Les coachs ont changé mais moi je continuais à travailler. Je n’oublie pas que c’est grâce à Cholet que j’ai pu intégrer l’Equipe de France, le club m’a donné les moyens de devenir le joueur que je suis.
Après il y a aussi des moins bons souvenirs, mais ces moments là j’essaye de les oublier, même si là aussi, il faut savoir que Cholet a été présent. Je pense notamment aux moments difficiles il y a 5 ans, le club m’a toujours soutenu et ne m’a pas laissé tomber, il a eu confiance en moi. Après il y a eu aussi les blessures, c’est toujours difficile pour un joueur, mais je suis parvenu à revenir. Dans les moins bons moments, il y a peut-être la dernière année qui a été médiocre pour moi, notamment au début de saison. Après, pour la seconde partie, j’ai retrouvé mon niveau et collectivement on a fait de bonnes choses, dommage qu’on perde la 3e manche à Pau car on pouvait aller plus loin.
En tout cas une chose est sûre, à Cholet j’ai beaucoup plus de bons souvenirs que de mauvais.


5 – Samedi, tu vas faire ton retour, comment vois tu cette rencontre ?

Déjà, ça va être bizarre pour moi car c’est un peu mon retour à la maison, même si pour la première fois, je ne serai pas dans le vestiaire de Cholet, mais dans celui des visiteurs. La Meilleraie comme je disais c’est un peu ma salle, c’est ici que j’ai appris à jouer, que j’ai fait mes gammes, que j’ai appris à shooter. C’est ici que j’ai sué, que j’ai travaillé les étés, c’est vraiment excitant de revenir.


6 – Ce match à Cholet se situe entre les deux manches du quart de finale d’Uleb Cup, est-ce que ça peut jouer dans vos têtes ?

A Strasbourg depuis le début de saison, on ne cherche pas à penser au futur, on joue et on vit match après match. Mardi on a gagné le match aller contre Vilnius, mais pour le moment, on ne regarde par la Coupe d’Europe, on regarde le championnat avec ce déplacement à Cholet. On sait que c’est un mach important face à une équipe qui est en forme et qui obtient de bons résultats.


7 – A Strasbourg, suis tu les résultats de Cholet ?

Bien sûr, surtout que je ne suis pas le seul choletais. Il y a aussi Eric Girard et Jérôme Navier donc forcément on regarde ce que fait Cholet. Depuis le retour d’Erman Kunter, l’équipe de Cholet fait plein de bonnes choses, comme je disais les résultats depuis le début de l’année le démontrent. On ne sous-estime pas l’équipe, on sait que pour l’emporter samedi il faudra faire un grand match.


8 – Si on compare l’effectif d’il y a deux ans, avec celui de cette année, il ne reste plus beaucoup de joueurs, qu’en penses tu ?

Déjà, je vais parler pour moi, en 10 ans, j’avais le sentiment d’avoir fait le tour de la maison, mais je voulais aussi passer à autre chose et à jouer la Coupe d’Europe, ce que la SIG me proposait. Après, pour Cholet, il y a moins de français, mais le club doit s’adapter aux nouvelles réglementations du championnat, et il faut donc saisir les opportunités qui se présentent. Pour autant, on voit que Cholet ne laisse pas tomber la formation. Quand je vois ce que fait Nando en ce moment, je dirais que je suis surpris qu’il soit présent aussi rapidement, et je suis vraiment content pour lui. Nando c’est un bosseur, il travaille dur et je me souviens que même l’été il ne partait pas, il continuait à bosser avec sa maman. L’an dernier, il n’a pas forcément eu les opportunités, mais là Erman Kunter a su voir en lui un bon joueur. Erman est un très bon coach, il aime les travailleurs et il sait donner sa chance aux joueurs qui le méritent et qui jouent juste.


9 – Gardes-tu des contacts avec tes anciens coéquipiers ?

Bien sur, j’ai régulièrement ceux avec qui j’étais au Centre de Formation, que ce soit David Gautier, Cédric Ferchaud ou Stéphane Dondon, mais j’ai également Steeve Essart et même Steed Tchicamboud. On se donne des nouvelles et c’est toujours agréable de se voir quand on se rencontre.


10 – Enfin si on parle avenir, comment vois-tu le tien ?

Déjà, pour moi l’avenir c’est la fin de saison. Il faut qu’on termine bien celle-ci, et j’espère qu’on va faire de bonnes choses avec la SIG. Mardi on aura le quart de finale retour de l’Uleb et on y va pour se qualifier. Après, il y aura le championnat, la Coupe de France, ça serait bien qu’on aille en finale et qu’on gagne un titre.
Pour l’équipe de France, je me dis qu’il faut rester opportuniste, qu’il faut attendre une opportunité, mais une chose est sûre si celle ci se présente, je compte bien la saisir. Si Claude Bergeaud m’appelle, je réponds présent de suite.


Claude, merci d’avoir pris un peu de temps pour répondre, et à samedi.

Je voudrais finir par rappeler qu’à Cholet, j’ai vraiment vécu de bons moments. Que c’est grâce à Cholet Basket que je suis le joueur et l’homme que je suis à ce jour. CB c’est une grande famille et je lui dois beaucoup.

Propos recueillis par François HUARD - Photos : E. LIZAMBARD 

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