Erman Kunter : "À domicile on joue pour ne pas perdre, alors qu’à l’extérieur on joue pour gagner"
08.04.2012
Après le match Le Mans - Cholet, gagné par Cholet 87 à 76, Erman Kunter a bien voulu revenir avec nous sur le match.
Alors Erman, ça fait combien de victoires de suite contre Le Mans ?
Moi je compte les victoires uniquement à partir de cette année et pour l’instant on est en retard pour les playoffs, c’est tout. On joue bien aujourd’hui, on a fait un beau match. Si on joue tous les jours comme ça on va gagner beaucoup de matchs.
À propos des playoffs, c’est vraiment une saison bizarre pour Cholet : des défaites à domicile, vous gagnez à l’extérieur…
C’est bizarre, très bizarre, mais bon, c’est comme ça. Aujourd’hui on ne peut pas revenir en arrière. C’est sûr et certain que ce n’est pas un problème de pression mais, comme je l’ai dit en conférence de presse, à domicile on joue pour ne pas perdre, alors qu’à l’extérieur on joue pour gagner, et ce sont deux choses très très différentes. C’est l’attitude. Ici on est venu pour gagner. À domicile, il y a le public, et les joueurs, quand on perd, ils ne sont jamais contents, ce qui est tout à fait normal. Mais à domicile ils ont une pression, ça se voit même à l’échauffement : ils cogitent ! Ils se disent « Oh ! Il ne faut pas perdre ». Ça, si tu penses comme ça, tu ne peux pas gagner. C’est comme si tu allais à la guerre. Si tu vas à la guerre avec ton fusil et que tu te dis « Moi je reste vivant » quelqu’un va te tuer. Alors bien sûr le basket ce n’est pas la guerre, mais le principe est le même. Je trouve qu’on joue à domicile pour ne pas perdre et à l’extérieur pour gagner.
Est-ce que tu as une explication sur ce qui s’est produit entre Luca et…
(il coupe) Je n’ai pas vu l’action mais quelquefois tu sais… Je connais Luca, je connais très bien Marcellus aussi (il faisait partie du CB champion de France en 2010 NDLR), il a joué pour moi. Ce sont deux très gentils garçons, ce sont deux joueurs, on ne peut pas dire sanguins mais… qui veulent gagner, ils ont du caractère et qui sont à fond dans un match pour gagner. Ils font parfois des erreurs mais ce n’est pas grave. C’est tombé comme ça : Marcellus veut gagner, Luca veut gagner, le match était serré et voilà. Ce n’est pas quelque chose de grave. Il y a des joueurs que je connais, ce n’est pas important de donner les noms, qui donnent des coups à droite, à gauche, ni Marcellus ni Luca ne sont ce genre de joueur. Ce sont des joueurs physiques qui font tout pour gagner et forcément ça fait des étincelles. Mais bon, c’est rien. Les deux équipes voulaient le match, on en avait peut être un peu plus besoin que Le Mans, et donc c’était un peu chaud donc c’est relativement normal que ça arrive.
Et pour revenir au match ?
C’était un beau match, j’aime beaucoup l’équipe du Mans de toute façon, ce n’est pas seulement parce qu’on gagne. On a regardé leurs matchs et ils ont fait des séries. La différence était peut-être aussi dans les têtes. Nous, on venait en étant sur deux défaites et on était tendus. Le Mans était sur quatre victoires de rang et était peut-être plus relaxé. Mais après le match, et c’est ce que l’on s’est dit dans le briefing d’après match, il faut rester concentré sur la suite avec la coupe de France et le match contre Pau ensuite : on n’a pas le droit de faire encore des erreurs à domicile.
Au tout début du match - même s’il ne faut jamais se fier à un début de match - on a eu l’impression que Le Mans allait gagner, étrangement, assez facilement. On voyait Batista qui dominait à l’intérieur, que sur jeu placé CB avait beaucoup de mal, s’en sortait sur des actions individuelles… Falker était absent. Est-ce qu’à ton avis ça a joué ?
Quelquefois une équipe qui démarre bien ne termine pas bien, c’est vrai. Mais il y a aussi beaucoup d’autres paramètres. Je pense que, pour nous, la clef, ce sont les changements de défense. On n’a jamais laissé Le Mans garder son rythme. Nous aussi on a sentis qu’au début on n’était pas très très bien, alors on a commencé à changer de défense, et encore et encore, et comme ça on a réussi à casser le momentum du Mans. Si on les laisse jouer comme au début, alors Batista va marquer – bon, il a marqué quand-même, mais aussi Taylor Rochestie. Avec les changements de défense, on a cassé le rythme du match et c’est ça qui nous a fait gagner le match.
Avec une défense très axée sur les coupures de ligne de passe.
Voilà, on a essayé un petit peu. On l’a travaillé avant. Comme je dis toujours cette année, à domicile, ce qu’on travaille, ça ne marche pas ; mais à quand on va à l’extérieur, je ne sais pas pourquoi, ça fonctionne. On a essayé de contester, de couper les lignes de passe, de repousser Le Mans vers le milieu du terrain. Batista a fait mal mais on a réussi à beaucoup couper les relations entre les intérieurs et les extérieurs. On a coupé le jeu et on n’a laissé que des tirs difficiles à l’extérieur, des situations de jeu « challenge individuel », et ça nous a fait gagner le match. Mais bon c’est un match, il faut voir après ce que vont donner les autres.
Propos recueillis par Cyril Méteyer
Publié le 08/04/2012 à 10:55 par Catch-and-Shoot
Alors Erman, ça fait combien de victoires de suite contre Le Mans ?
Moi je compte les victoires uniquement à partir de cette année et pour l’instant on est en retard pour les playoffs, c’est tout. On joue bien aujourd’hui, on a fait un beau match. Si on joue tous les jours comme ça on va gagner beaucoup de matchs.
À propos des playoffs, c’est vraiment une saison bizarre pour Cholet : des défaites à domicile, vous gagnez à l’extérieur…
C’est bizarre, très bizarre, mais bon, c’est comme ça. Aujourd’hui on ne peut pas revenir en arrière. C’est sûr et certain que ce n’est pas un problème de pression mais, comme je l’ai dit en conférence de presse, à domicile on joue pour ne pas perdre, alors qu’à l’extérieur on joue pour gagner, et ce sont deux choses très très différentes. C’est l’attitude. Ici on est venu pour gagner. À domicile, il y a le public, et les joueurs, quand on perd, ils ne sont jamais contents, ce qui est tout à fait normal. Mais à domicile ils ont une pression, ça se voit même à l’échauffement : ils cogitent ! Ils se disent « Oh ! Il ne faut pas perdre ». Ça, si tu penses comme ça, tu ne peux pas gagner. C’est comme si tu allais à la guerre. Si tu vas à la guerre avec ton fusil et que tu te dis « Moi je reste vivant » quelqu’un va te tuer. Alors bien sûr le basket ce n’est pas la guerre, mais le principe est le même. Je trouve qu’on joue à domicile pour ne pas perdre et à l’extérieur pour gagner.
Est-ce que tu as une explication sur ce qui s’est produit entre Luca et…
(il coupe) Je n’ai pas vu l’action mais quelquefois tu sais… Je connais Luca, je connais très bien Marcellus aussi (il faisait partie du CB champion de France en 2010 NDLR), il a joué pour moi. Ce sont deux très gentils garçons, ce sont deux joueurs, on ne peut pas dire sanguins mais… qui veulent gagner, ils ont du caractère et qui sont à fond dans un match pour gagner. Ils font parfois des erreurs mais ce n’est pas grave. C’est tombé comme ça : Marcellus veut gagner, Luca veut gagner, le match était serré et voilà. Ce n’est pas quelque chose de grave. Il y a des joueurs que je connais, ce n’est pas important de donner les noms, qui donnent des coups à droite, à gauche, ni Marcellus ni Luca ne sont ce genre de joueur. Ce sont des joueurs physiques qui font tout pour gagner et forcément ça fait des étincelles. Mais bon, c’est rien. Les deux équipes voulaient le match, on en avait peut être un peu plus besoin que Le Mans, et donc c’était un peu chaud donc c’est relativement normal que ça arrive.
Et pour revenir au match ?
C’était un beau match, j’aime beaucoup l’équipe du Mans de toute façon, ce n’est pas seulement parce qu’on gagne. On a regardé leurs matchs et ils ont fait des séries. La différence était peut-être aussi dans les têtes. Nous, on venait en étant sur deux défaites et on était tendus. Le Mans était sur quatre victoires de rang et était peut-être plus relaxé. Mais après le match, et c’est ce que l’on s’est dit dans le briefing d’après match, il faut rester concentré sur la suite avec la coupe de France et le match contre Pau ensuite : on n’a pas le droit de faire encore des erreurs à domicile.
Au tout début du match - même s’il ne faut jamais se fier à un début de match - on a eu l’impression que Le Mans allait gagner, étrangement, assez facilement. On voyait Batista qui dominait à l’intérieur, que sur jeu placé CB avait beaucoup de mal, s’en sortait sur des actions individuelles… Falker était absent. Est-ce qu’à ton avis ça a joué ?
Quelquefois une équipe qui démarre bien ne termine pas bien, c’est vrai. Mais il y a aussi beaucoup d’autres paramètres. Je pense que, pour nous, la clef, ce sont les changements de défense. On n’a jamais laissé Le Mans garder son rythme. Nous aussi on a sentis qu’au début on n’était pas très très bien, alors on a commencé à changer de défense, et encore et encore, et comme ça on a réussi à casser le momentum du Mans. Si on les laisse jouer comme au début, alors Batista va marquer – bon, il a marqué quand-même, mais aussi Taylor Rochestie. Avec les changements de défense, on a cassé le rythme du match et c’est ça qui nous a fait gagner le match.
Avec une défense très axée sur les coupures de ligne de passe.
Voilà, on a essayé un petit peu. On l’a travaillé avant. Comme je dis toujours cette année, à domicile, ce qu’on travaille, ça ne marche pas ; mais à quand on va à l’extérieur, je ne sais pas pourquoi, ça fonctionne. On a essayé de contester, de couper les lignes de passe, de repousser Le Mans vers le milieu du terrain. Batista a fait mal mais on a réussi à beaucoup couper les relations entre les intérieurs et les extérieurs. On a coupé le jeu et on n’a laissé que des tirs difficiles à l’extérieur, des situations de jeu « challenge individuel », et ça nous a fait gagner le match. Mais bon c’est un match, il faut voir après ce que vont donner les autres.
Propos recueillis par Cyril Méteyer
Publié le 08/04/2012 à 10:55 par Catch-and-Shoot
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