Des nouvelles de... Valéry Demory : « Perpignan est un rival »
Ancien meneur de l'équipe de France, Valéry Demory entraîne Lattes-Montpellier depuis la saison 2007-2008. Vainqueur de la Coupe de France en 2011, le BLMA s'est incliné en finale du championnat l'an dernier. Cette saison, les coéquipières d'Edwige Lawson occupent la première place du championnat avec deux victoires d'avance sur Bourges et Perpignan.
Etes-vous surpris de retrouver Perpignan sur le podium de Ligue après 11 journées ?
Oui parce que je pensais que certains clubs comme Mondeville et Lyon feraient mieux. Mais Perpignan a fait un recrutement judicieux avec François (NDLR Gomez, entraîneur de Perpignan), que je connais bien, aux manettes. Du coup je ne suis pas si surpris que ça.
Quels sont vos rapports avec François Gomez ?
Déjà, on est presque nés au même endroit (NDLR Gomez est originaire de Somain et Demory de Denain, deux communes du Nord éloignées d'une dizaine de kilomètres). On a toujours eu de bonnes relations et j'aime bien sa façon de faire jouer son équipe. Même si on est adversaire 40 minutes, avant et après, on s'apprécie.
Que pensez-vous de l'effectif de Perpignan ?
Les deux recrues étrangères, la poste 2-3 (Bjorklund) et la poste 4 (Bishop) sont très bien. Mais surtout, Perpignan n'a pas fait l'erreur d'autres équipes, comme Hainaut, qui n'ont pas construit un effectif complémentaire. Ce qui est bien à Perpignan, c'est qu'il n'y a pas de faille.
De votre côté, vous réussissez un bon début de saison en championnat avec une seule défaite pour dix victoires...
Oui, on a fait un faux pas puisqu'on n'a pas respecté notre adversaire (défaite à domicile 69-75 contre Basket Landes). Si ça nous a servis ? Peut-être parce que derrière on en a mis 25 à Bourges (76-51). Mais on ne peut pas savoir si on n'aurait pas battu Bourges si on avait gagné contre Basket Landes.
Quel est votre objectif cette saison ?
On est engagé sur trois tableaux avec le championnat, la Coupe d'Europe (le BLMA joue en 8e aller d'Eurocoupe chez les Turcs d'Adana Botas jeudi et les recevra une semaine plus tard) et la Coupe de France. On verra ce qu'on peut récolter à la fin. On a trois chances, il faut les exploiter à fond.
Votre effectif ne commence-t-il pas à ressentir de la fatigue ?
On joue 6 matches en 19 jours et l'accumulation peut provoquer de la lassitude. Il faut aussi un peu de réussite. Mais j'ai un effectif que j'arrive à gérer.
Avez-vous une priorité cette semaine ?
Non. On prend au sérieux notre 8e qui peut nous rapprocher des quarts.
Il y a une joueuse que vous connaissez bien à Perpignan : Diandra Tchatchouang qui était à Lattes-Montpellier l'an dernier ?
Oui. C'est une fille super, très pro, travailleuse, à l'écoute. Du coup, vous allez me demander pourquoi je ne l'ai pas gardée (rires). Elle avait besoin de plus de temps de jeu que ce que j'avais à lui proposer...
Comment voyez-vous la montée en puissance du Perpignan Basket ?
D'un bon œil. Une rivalité dans une région peut faire une émulation. Perpignan est un rival. Je connais bien ce club. On sera adversaire 40 minutes mais amis avant et après.
Perpignan peut-il brouiller les cartes cette année ?
C'est déjà fait. Et s'ils sont dans les quatre, ils les brouillent encore plus. La réception de Perpignan est donc un match important pour le BLMA... Bien sûr. Et encore plus si Perpignan vise les quatre premières places.
(Source : L’indépendant)