Des nouvelles de : Pierre Brochard stoppe sa carrière de joueur professionnel
Après huit saisons passées à l'ADA Blois Basket, le meneur et capitaine de l'équipe première du club Pierre Brochard vient de mettre un terme à sa carrière de joueur professionnel.
Pierre Brochard restera comme le joueur emblématique de l'ère moderne du club, lui qui a été international cadet, junior et U20, avant de passer par les clubs de Cholet (Pro A), Sablé (N1), Aix-Maurienne (Pro B), Bondy (N1), Nanterre (N1, Pro B) et Bayonne-Urcuit (N1). Il restera également dans les mémoires comme un joueur de club fidèle, dont l'amour du maillot n'avait d'égale que sa détermination sur le parquet.
« J'ai passé huit saisons fantastiques à Blois. Mon seul regret sera de ne pas avoir pu aider le club à accéder à la Pro B. »
Merci pour ces années !
Avec huit saisons comme meneur de l’équipe première blésoise, Pierre Brochard affiche la plus grande longévité à l’ADA dans l’ère moderne du club.
Pierre Brochard est arrivé à Blois en 2007 en provenance de Bayonne (N1) pour prendre la mène de l'ADA dans la foulée de Pierre-Louis Bonneau. Le natif de Cholet n'est pas homme à courir après le cachet. Bien souvent, il a choisi des directions plus en adéquation avec ses valeurs humaines, comme lorsqu'il est parti à Nanterre plutôt qu'à Paris/Levallois en 2003, ou encore quand il a préféré rester à Blois quand sonnaient à nouveau les sirènes de Nanterre (Pro B) en 2010. Et en 2013, il n'a pas cédé aux appels de Lille (Pro B) ou Vichy (N1). « Il ne faut pas croire que l'herbe est toujours plus verte ailleurs. Je suis un joueur de maillot, et j'ai toujours aimé les aventures humaines. La seule chose que je regrette, c'est de ne pas avoir pu aider l'ADA à trouver la Pro B… »
Pierre Brochard a stoppé sa carrière à Vichy dimanche dernier, mais il ne peut se résoudre à raccrocher. « J'ai encore envie, évidemment », concède-t-il. Peut-être le reverrons-nous sur les parquets du coin. Mais cette fois, la balle orange ne sera plus son métier…
L'anecdote : Quand Tony Parker laisse sa place à Pierre Brochard
Pierre Brochard a bien failli se faire couper la route des championnats d'Europe U20 en 2000, en Macédoine. A l'époque, Tony Parker, de deux ans son cadet, honorait de son côté sa première sélection tricolore. « Il montrait déjà un grand talent et un potentiel énorme, rappelle Pierre Brochard, et les coachs ont décidé de prendre deux joueurs de la génération du dessous pour venir nous renforcer. Ils avaient choisi Boris Diaw et Tony Parker. Deux joueurs devaient donc sauter chez nous, Ahmed Fellah et moi. En fin de compte, Tony Parker a décliné la proposition et j'ai pu jouer ce championnat d'Europe où nous avons fini huitièmes. »
S'il a commencé la balle orange à l'âge de 5 ans...
- 1997. S'il a commencé la balle orange à l'âge de 5 ans à La Séguinière, où son papa entraînait l'école de basket, Pierre Brochard a vite intégré le club voisin de Cholet (cadet). Et en 1997, c'est l'équipe de France qui l'a intégré. Il est resté international trois saisons (cadet, junior, moins de 20 ans). « C'est le premier grand tournant de ma carrière. Il y a les Marseillaise, on joue bien au basket, on voyage beaucoup et surtout, on se dit qu'on peut en faire son métier. »
- 2000. Pierre Brochard se verrait bien rester à Cholet avec qui il vient de remporter la Coupe de France face à Strasbourg, même s'il n'est entré que quelques secondes sur le parquet lors de la finale, mais le club le prête à Sablé (N1). C'est là qu'il va faire ses premières armes de basketteur professionnel. « C'est surtout la première fois de ma vie que je dois me débrouiller tout seul. Avant, je vivais chez mes parents, ma mère me faisait tout. J'ai dû, d'un coup, me débrouiller seul, avoir une hygiène de sportif de haut niveau. »
- 2003. Pierre Brochard intègre Nanterre (N1) où il retrouve son meilleur ami Guillaume Pons et où il va rester deux saisons. C'est l'accession à la Pro B dès le premier exercice. « La première et dernière accession de ma carrière », regrette-t-il. Mais c'est avant tout une aventure humaine comme il n'en a jamais revécu par la suite. Tout au moins pas aussi intense. « On a tendance à perdre ce côté-là dans le sport de haut niveau aujourd'hui. On était très bons joueurs, mais on s'entendait aussi super-bien en dehors du terrain. »
- 2007. Brochard débarque à Blois où il restera huit saisons, jusqu'à cette troisième finale perdue de Final Four, ce week-end face à Vichy. « Je ne pensais sincèrement pas rester si longtemps. Mais on s'est tout de suite bien sentis. Il y a un tel engouement autour du club à Blois, c'est génial. Et puis avec mon épouse Sandrine, mes filles Lena et Juliette, on a créé du lien social ici. Et ça, ça dépasse tout. »
(Source : La Nouvelle République)