Joueur le plus âgé et le plus capé de l'équipe de France qui prépare la Coupe du Monde, Nando De Colo a fait le point sur la situation des Bleus. L'occasion pour lui de mettre en avant l'importance de la préparation.

Quel est l'objectif de cette équipe de France à la Coupe du Monde ?

Je pense que les objectifs, il faut pas se le cacher, ça part d'abord de la préparation. On a un mois pour nous préparer. C'est à partir de là qu'on va se rendre compte de ce que l'on sera capable de faire ou pas. Après, y a évidement un goût particulier par rapport à ce Mondial, c'est la qualification directe aux JO. Si l'on en croit les différentes équipes européennes présentes, s'il y a qualification directe, il y aura forcément une médaille dans la foulée. C'est des objectifs qui sont là, qu'il faut garder en tête. Après, il n'y a pas de limites mais ça passe par une bonne préparation

Comment cette préparation peut permettre aux Bleus de ramener une médaille mondiale de Chine ?

La préparation est assez courte après je pense que ça sera surtout une prise de conscience individuelle qui nous permettra d'aller chercher une médaille. On sait tous qu'on a des rôles importants dans nos clubs respectifs, à nous maintenant de savoir quel peut être notre rôle pour aider l'équipe de France à aller de l'avant

Avec votre expérience, votre palmarès, est-ce que vous vous considérez comme un leader ?

J'essaye toujours de faire le maximum pour mes équipes. Après, on a des joueurs qui ont de plus en plus d'expérience dans ce groupe et il y a aussi des jeunes qui arrivent. Avec le staff, ca va être important de pouvoir communiquer un maximum pour faire avancer les choses. C'est important de montrer la voie.

A vous entendre, la notion de collectif est supérieure à toutes les autres ?

Bien sûr que ça prime sur tout, on a un mois et demi ensemble. Il n'y a pas le temps de penser à soi. Comme j'ai dit, c'est une prise de conscience individuelle qui nous fera avancer plus vite. On connait les qualités des uns et des autres, peut-être en équipe de France il va falloir faire un peu moins que ce que l'on peut produire en club pour faire évoluer le collectif. C'est important de communiquer. Je ne suis pas sûr qu'on a deux joueurs qui viennent d'un même club dans ce groupe, on n'a pas l'habitude de jouer ensemble. C'est en communiquant et en s'expliquant les choses que l'on peut avoir un retour de ses coéquipiers et aller de l'avant.

Très vite la France aura des adversaires coriaces sur sa route et notamment au deuxième tour. Comment abordez-vous cela ?

C'est important de se concentrer sur la préparation, de penser à notre équipe et de prendre les étapes les unes après les autres. Il y aura forcément des gros matchs et il faut y penser. Si on veut atteindre nos objectifs on va devoir batailler dur a un moment. Mais même les premiers matchs sont importants, car il y a une confiance qui va entrer en jeu, voir comment le collectif avance. Dès qu'on entrera dans des matchs plus compliqués c'est là qu'on verra si on est capable de rester ensemble quoi qu'il arrive.

Des joueurs d'Euroligue, de NBA, des jeunes, des anciens : est-ce que ce mélange des genres est une force pour l'équipe de France ?

Oui, ça peut être une force parce qu'on peut s'adapter à n'importe quel jeu mais ça peut aussi devenir compliqué de se comprendre sur le terrain. C'est pour ca que j'explique que la préparation est très importante et que chaque joueur va devoir prendre sur lui-même pour être au service de l'équipe.

La préparation sera courte et dense, la compétition qui suit également avec des longs voyages à travers la Chine. Est-ce que ça va jouer sur les performances ?

C'est important de faire attention à tout ça, mais on a la force d'avoir un effectif complet. On a douze joueurs voir plus aujourd'hui avec ceux qui seront là à l'entrainement qui sont capables d'avoir un temps de jeu dans notre groupe. C'est important pendant la compétition de pouvoir se reposer sur tout un effectif et pas seulement sur 6/7 joueurs qui jouent 30/35 minutes.

Source : BeBasket