Coronavirus. À Cholet, Michael Stockton « reste à la maison » et attend
Michael Stockton, le capitaine de Cholet Basket et fils de la légende NBA des Utah Jazz John Stockton, fait à ce jour comme tout le monde : « Je reste à la maison. C'est facile à faire. »
Au deuxième jour du confinement général, plusieurs joueurs étrangers du championnat de France de basket, américains notamment, ont déjà plié bagage pour retrouver leur famille. En ce mercredi 18 mars, ce n'est pas le cas de Michael Stockton. Âgé de 30 ans, le capitaine de Cholet Basket, qui n'est autre que le fils de John Stockton (légende vivante de la NBA), prend son mal en patience et s'occupe tant bien que mal dans sa maison choletaise. Pour lui, un retour au pays n'est pas d'actualité. Du moins… pour l'instant.
Dans quel état d'esprit êtes-vous en ce deuxième jour de confinement général ?
Mike Stockton : « Ça fait bizarre. Nous vivons une situation totalement inconnue pour tout le monde. Mais en même temps, je suis en bonne santé, je me sens en sécurité ici. »
Que faisiez-vous lundi soir au moment de l'allocution d'Emmanuel Macron, le Président de la République ?
« Je ne l'ai pas écoutée parce que je savais que je ne serai pas capable de le comprendre. Mais j'avais imaginé ce qu'il pouvait annoncer. Ensuite, j'ai rapidement échangé par SMS avec Erman (Kunter, le coach de Cholet). Je voulais qu'il me traduise ce qui avait été décidé. Quelles étaient les mesures à suivre ? Les règles à respecter ? Maintenant, je n'ai pas d'autre choix que de respecter ces règles en attendant des jours meilleurs. Ce que tout le monde souhaite. »
« Toujours des trucs à faire pour garder la forme »
Quel est votre quotidien depuis un peu plus de deux jours ?
(rire) « Ma vie quotidienne n'est franchement pas passionnante. Elle est même ennuyeuse ! Depuis mardi (17 mars), les entraînements sont annulés. Dans la mesure du possible, j'essaye de ne pas rester assis toute la journée, je n'en ai pas envie. Je sors un peu dans mon jardin et je fais du jardinage. Ensuite, il y a le ménage de la maison, des trucs comme ça. Je joue aussi un peu à des jeux vidéo, je regarde des films et je cuisine aussi un peu. Voilà… »
Dans ces conditions, est-ce facile de garder physiquement la forme pour un athlète de haut niveau ?
« Oui, je pense que ça va aller. En tout cas, je ne suis pas personnellement trop inquiet. Même si je suis confiné à la maison, je trouve toujours des trucs à faire pour garder la forme. Il y a plein de trucs à pousser pour faire de la muscu ! Bon ok, je dis ça parce que le confinement vient juste de commencer et je n'aurai sans doute plus le même discours si ça s'éternise. »
« Comme moi, mes coéquipiers américains restent à Cholet… pour l'instant »
Vous avez inévitablement évoqué avec vos partenaires américains l'éventualité d'un retour aux États-Unis. Qu'en est-il ?
« Oui, nous en avons parlé. Si la situation reste comme elle est actuellement, c'est-à-dire deux semaines de confinement, je vais rester ici et attendre. Je le redis, je me sens en sécurité. La règle à suivre est simple : il faut rester à la maison. Et accessoirement trouver une occupation afin de ne pas s'ennuyer. C'est facile à faire. Après, pour en revenir à mes coéquipiers étrangers, je n'ai pas la prétention de parler en leur nom, mais j'ai le sentiment qu'ils pensent la même chose. Ils restent… pour l'instant. Si la quarantaine vient à être prolongée, de deux semaines supplémentaires par exemple, et qu'on ne sait toujours pas si la saison de Jeep Élite continue ou est suspendue, alors je pense que les gars seront pressés de rentrer chez eux. Mais nous n'en sommes pas là. Me concernant, la situation du jour est : « Je reste à la maison et j'attends. »
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Quelles nouvelles avez-vous des États-Unis ?
« Il n'y a pas de confinement général mais les gens s'y préparent. Certains grands centres commerciaux sont devenus des zones sauvages, les gens se ruent sur le papier toilette et les pâtes. Ils se préparent à l'éventualité de ce qui est devenue la réalité en France aujourd'hui. Ne reste plus qu'à attendre des jours meilleurs. Prenez soin de vous ! »
Tristan BLAISONNEAU.