Nando De Colo, premier choletais à rentrer en jeu lors des Finales NBA

Ça faisait quasiment un mois qu’il n’avait pas sorti son jersey floqué du numéro 25… Mais hier, dans la défaite des Spurs (109-93), Nando De Colo a enfin retrouvé le parquet ! Avec 1 rebond et 1 passe en 4 minutes, et même si les conditions n’étaient évidemment pas idéales, il est revenu au jeu qu’il aime tant et est devenu le premier choletais à rentrer sur le parquet d'une Finale NBA.
Basket USA est allé à sa rencontre pour jeter un œil dans le rétroviseur. Du Pas-de-Calais au Texas en passant par Cholet et Valence, retour sur l’ascension fulgurante de l’arrière tricolore.
Nando, je t’ai vu jouer la première fois presque par hasard, en 2005, alors que tu étais en cadet France avec Cholet Basket, dans la salle du Dolmen à Poitiers. Je voulais d’abord savoir si tu te souvenais de ce genre de matchs maintenant que tu es en NBA.
Je ne me souviens pas particulièrement de ce match mais de tout ce que j’ai pu faire à ce moment de ma vie. C’était des bons moments… quand tu commences à vraiment rentrer dans le milieu professionnel.
Pourquoi avais-tu choisi Cholet à l’époque, tu avais 15 ans ?
En fait, j’avais le choix entre Gravelines et Cholet et des centres de formation un peu moins développés. J’avais fait des camps d’été à Cholet et puis Gravelines, parce que je suis du Nord évidemment. Mais bon, j’avais envie de quitter la région, de prendre un peu plus d’indépendance. Il y a eu plusieurs facteurs positifs qui ont fait que j’ai choisi Cholet.
Si tu devais garder un seul souvenir de ta carrière en Pro A ?
Il y en a plein. Déjà tous les titres que tu gagnes. Par exemple, je pense à la Semaine des As qu’on a remportée avec Cholet [en 2008 avec le titre de MVP à la clé]. C’était un super moment parce que ce n’était pas comme si on dominait le championnat. On avait galéré pendant tout le mois de janvier avant la Semaine des As et après on s’était retrouvé pendant trois jours pour tout exploser. On avait Rodrigue Beaubois, il y avait Steed Tchicamboud, Claude Marquis. Une bonne équipe de Français.
Et si tu devais garder un seul coéquipier de cette période à Cholet ?
Il y en a plein aussi. Mais quand j’ai commencé en pro, j’étais très proche de Said Ben Driss [passé par Chartres ou Rennes en Nationale 1]. Et puis ensuite, dans ma seconde et troisième année, j’étais souvent avec Maxime Chupin et Steeve Ho-You-Fat [qui revient justement à Cholet]. Mais bon, ce sont aussi les gars qui sont à côté de toi dans le vestiaire et avec qui tu t’entends bien et avec qui tu passes du temps.
Quel a été pour toi le déclic, quand tu t’es senti capable de passer au niveau supérieur, en l’occurrence en Espagne en Ligue ACB ?
A la fin de ma deuxième année pro, je me suis senti prêt. Malheureusement, à l’époque, je n’avais pas de clause de sortie. Mais après mes trois ans à Cholet, je savais que c’était le moment de passer un cap et d’aller voir un niveau supérieur.
Et alors pourquoi avoir choisi Valence à ce moment-là ?
Le coach est venu me voir à Cholet et puis il voulait faire de moi son meneur numéro 1. Donc, tout de suite, ça te mets en confiance et puis après la draft par les Spurs, je savais qu’ils avaient de bonnes relations avec eux, qu’un scout des Spurs venait régulièrement, donc ça m’a permis de faciliter ce choix.
Est-ce que ton principal regret de la période espagnole n’est pas d’avoir si peu joué en Euroligue ? Tu l’as jouée, mais peut-être trop peu…
Oui, c’est sûr, c’est toujours pas mal de regrets parce que quand tu y as goûté, tu as envie de jouer l’Euroligue tous les ans. J’en ai surtout pour ma troisième année à Valence parce que quand je suis arrivé, on jouait le titre pour aller en Euroligue. Et puis quand tu vas jusqu’en quarts de finale et que tu fais une bonne saison en Espagne mais qu’on te refuse le ticket pour l’Euroligue, ça fout un peu les boules. Maintenant, je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais si c’est possible de rejouer l’Euroligue, ce serait bien !
Pour parler maintenant de l’Equipe de France, j’ai revu ton shoot décisif contre la Hongrie en 2009, c’est un bon souvenir ça ?
Non, non, pas du tout. C’était juste un shoot dans un match amical. Non, le meilleur souvenir pour l’instant, c’est clairement la médaille en Lituanie. Surtout, avec tout le travail qu’on avait fait en amont, on avait pas mal galéré. Moi, je venais d’arriver dans le groupe au moment où, entre guillemets, l’Equipe de France avait du mal à se qualifier pour les gros championnats. Donc, quand j’entendais Tony ou Boris qui disaient : « Ça fait longtemps qu’on attend une vraie médaille ou les JO ». Je suis arrivé, disons, au moment de la reconstruction de l’Edf et cette médaille d’argent était quand même un bel accomplissement.
Et le prochain Euro se profile à la rentrée prochaine, tu y penses un peu ? Il y a pas mal de forfaits, la voie pourrait être grande ouverte…
On verra. Pour l’instant, je ne suis pas focalisé là dessus. On sait que depuis 2 ans, on est présent dans les grands rendez-vous. Malheureusement, on est un peu passé au travers pendant les JO en perdant dès les quarts contre l’Espagne. On n’a pas réussi à faire ce qu’on voulait. Mais l’Euro sera, c’est sûr, une belle opportunité pour nous.
Une dernière question par rapport à ton F- distribué par Henry Abbott d’Espn qui t’avait collé sur l’histoire des Spurs. Est-ce que les coéquipiers t’ont chambré après cette déroute ?
Non, mais bon, ce n’est pas parce que tu es dans le club que tu connais son histoire. C’est vrai que d’y être arrivé va m’aider par la suite mais si on m’avait posé les mêmes questions sur Valence alors que je venais de débarquer de Cholet, j’aurai aussi eu une mauvaise note.
Source : BasketUSA
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