Rudy Gobert, ce français qui intrigue l’Amérique

27.05.2013

Durant le draft combine de Chicago, un joueur qui ne ressemble pas aux standards NBA a attiré l’attention de nombreux scouts. Ce joueur longiligne aux mensurations hallucinantes n’est autre que le Choletais Rudy Gobert qui se présentera cette année à la draft NBA.

Tous les grands noms du coaching étaient présents afin d’observer les différents prospects qui se sont soumis à diverses mesures ainsi qu’à des ateliers de tir notamment. Devant des personnalités telles que Tom Thibodeau, Mike D’Antoni, Rick Carlisle, Daryl Morey (Rockets) ou encore Masai Ujiri (Nuggets), Gobert s’est ainsi plié à tout ce qu’on lui a demandé et a même attiré l’attention d’un grand nombre d’observateurs.

Ceux qui ont suivi les ateliers du Français ne savaient pas quoi penser de ce pivot mesuré à 2m14. Tentant de décrypter ce que les rivaux avaient l’air de penser du joueur, les analystes ont d’abord été surpris du tir à mi-distance. Décrit comme une mante religieuse lorsque il plie ses immenses jambes avant de se déployer pour finir son geste, Gobert est devenu en quelques minutes une véritable attraction. Les Américains, très surpris par sa gestuelle, n’ont cependant pas été effrayés par cette dernière. En effet, le Français a plutôt réussi ses séances de tirs, même si de l’avis général, il manquait clairement de régularité.

« Vous n’avez jamais vu un jumpshot comme celui de Rudy Gobert »

Parti avec un mauvais à priori du au manque de poids du joueur, les scouts se sont vite rappelés de nombreux cas de joueurs arrivés trop maigres à la combine, et qui ont vite pris beaucoup de muscle, une fois arrivé sur le continent américain. C’est pourquoi voir un immense joueur pas trop maladroit a dans un premier temps, séduit les observateurs.

« Passer votre temps au gymnase ne vous fera pas grandir, et c’est là que Gobert a un avantage énorme. »

Cependant, dur de juger la palette offensive d’un joueur durant la combine, les observateurs le savent, et les comparaisons avec Alexis Ajinca ont alors fusé. Drafté en vingtième position en 2008 par les Bobcats, l’actuel joueur de Strasbourg n’a disputé que 71 matchs en quatre saisons passées en NBA, alors que des joueurs comme Ryan Anderson, Courtney Lee, Serge Ibaka ou George Hill, draftés plus tardivement, ont fait leurs preuves au sein la grande ligue. De quoi refroidir les scouts donc puisque Ajinca est le français avec le profil physique le plus similaire à celui de Gobert.

Vint enfin la partie interview où Gobert a du répondre aux questions de plusieurs journalistes. Qualifié de poli et un peu timide, le français semblait vraiment heureux d’être présent à Chicago pour exhiber ses qualités physiques aux yeux des Américains. Son anglais est qualifié de suffisant, même si difficilement compréhensible par moment. Mais peu importe l’accent, Gobert est capable de s’exprimer clairement malgré la fatigue et le stress. Ses exemples, qui sont Joakim Noah et Pau Gasol, ont également tendance à rassurer les scouts.

Finalement, les observateurs retiendront de la Draft combine du Français, un joueur avec un tir atypique et une envergure immense mais qui ne saute pas exceptionnellement haut, un peu timide mais qui s’exprime plutôt bien.

Source : BasketAmericain.com

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