Après la défaite en finale contre Miami, l’arrière arrageois a passé dix jours dans sa région avant de repartir préparer sa seconde saison NBA avec les Spurs.

Un Nordiste comme un autre.

Samedi, il commandait quinze baguettes pour la famille, tranquille sous le soleil du Portel. Sa première saison NBA n’a pas changé Nando De Colo (26 ans). Attaché à ses racines, il a passé ses dix jours de vacances dans le Nord entre Arras, avec ses parents, ses sœurs à Lille et toute la tribu sur la côte… « Entre frère et sœurs, avec les petits, les beaux-frères… C’est pour ça que je reviens en France, sinon, je serais parti sur une île avec ma copine. Depuis que je suis aux États-Unis, on se voit moins souvent. Ça fait du bien évidemment ! Rien que revenir dans le Nord, tu retrouves les racines. C’est rapide, ça fait peu de vacances. Sans la Summer League, j’aurais pris le temps de me reposer plus. Là, dès mon arrivée, j’ai commencé un programme avec un préparateur. »

Un été chargé.

L’arrière est rentré, hier, à San Antonio pour deux jours d’entraînement puis direction Las Vegas, pour une Summer League, un camp d’été, de vendredi au 22 juillet. Du rab de boulot commandé par les Spurs. Il enchaînera avec l’équipe de France qui commence sa préparation à l’Euro… le 22 juillet. « Obligé, c’est un grand mot. Mais les Spurs m’ont dit que ce serait mieux si je pouvais faire une Summer League. J’ai été surpris oui, parce qu’avec l’équipe de France juste derrière, je pensais qu’ils me laisseraient un peu plus de repos et non car ça peut être un plus pour la saison prochaine. Les coachs pensent que c’est ce qu’il y a de mieux, ça fait aussi partie du boulot. Je savais que sur les premières années, en jouant peu, je pourrais être amené à y aller. On avait déjà prévenu l’équipe de France que je pourrais avoir du retard et j’ai envoyé un message à Vincent Collet. Ce n’est pas comme si je loupais la moitié de la prépa’ ni comme si c’était ma première année, les systèmes ne vont pas beaucoup changer. Et ils savent que c’est important pour moi. »

Joue-la comme Manu.

« Ces matchs d’été peuvent permettre de déterminer vraiment dans quel rôle les Spurs peuvent m’utiliser. Je ne vais pas jouer qu’au poste de meneur mais aussi en deuxième arrière. C’est un poste qui me plaît beaucoup. On m’a toujours demandé à quel poste je préfère jouer, 1 ou 2. J’aime beaucoup être entre les deux, commencer comme un deuxième arrière et reprendre la mène quelques actions, un peu le style de Manu (Gilobili). Maintenant que je l’ai côtoyé pendant un an, je vois les similitudes et c’est un poste que j’apprécie. »

Une saison d’apprentissage.

« Je le savais en arrivant, les objectifs étaient très élevés : la finale, d’autant qu’aux États-Unis, tu n’as que ça à jouer. À part la victoire, on les a réalisés. La défaite reste frustrante, quand tu es à deux doigts d’un premier titre NBA, tu te dis ‘pourquoi pas ?’ Ça s’est joué à pas grand-chose, c’est la marque de la NBA d’ailleurs. Du point de vue collectif, c’était une bonne saison. Individuellement, j’ai appris beaucoup, au niveau de la vie, du jeu américain, du système. Dix coachs à tes cotés, ça surprend toujours. Tu t’adaptes à tout ça. La NBA, tant que tu n’y as pas mis les pieds, tu ne sais pas à quoi t’attendre. Quand tu es dans une équipe qui gagne, c’est plus facile de relativiser même si tu n’as pas le temps de jeu que tu aurais ai mé avoir. C’est une équipe qui ne change pas de joueurs tous les ans, les trois majeurs (Duncan, Parker, Ginobili) sont en place depuis dix ans. J’étais le seul nouveau. Ce n’est pas aussi facile qu’on peut le croire de se faire une place. Il faut continuer, c’est pour ça aussi que je vais en Summer League. »

(Source : lavoixdunord.fr)