Mickaël Gelabale, ailier de l'équipe de France : « On repart de zéro »

À la veille de l'entrée en lice des Bleus, prévue ce soir, à 15 heures (heure de Guadeloupe), à Ljubjana (Slovénie), face à l'Allemagne, le futur joueur du Khimki Moscou a fait le bilan de la préparation. Il a également évoqué cet Euro, qui se dispute jusqu'au 22 septembre et que le Guadeloupéen et ses partenaires ne voient que doré.
Vous voilà enfin au début de cet Euro après un mois et demi de préparation. Avez-vous des fourmis dans les jambes ?
Ça fait 4 - 5 jours qu'on est là (en Slovénie). L'enjeu se fait ressentir. On attend depuis 3 jours après le match contre la Slovénie (victoire 70 - 65, NDLR). On est pressé d'être à l'entre deux.
Quel bilan faites-vous de la préparation ?
Elle a été bonne. On a vu nos lacunes et nos points forts. On a travaillé sur ce qu'on avait à voir. On est prêt, on a la tête sur les épaules. Le noyau est en forme, on a de l'expérience. Tout va bien se passer.
Quels sont ces lacunes et ces points forts ?
Je vais commencer par les points forts. On est une équipe avec beaucoup d'expérience et des joueurs à l'étranger. À l'attaque, on est assez dominant. On arrive à marquer. Il faut qu'on s'adapte en défense. Il faut qu'on laisse nos adversaires à 73 - 75 points car on sait qu'on peut scorer plus de 75 pts.À 80 - 85 points, c'est compliqué. La défense, c'est la petite lacune. Des joueurs n'ont pas l'habitude. Ça fait pas mal d'années qu'on travaille avec Vincent (Collet, le sélectionneur). Il est assez pointilleux mais ça ne rentre pas du jour au lendemain surtout la première année.
Que pensez-vous de vos trois défaites (une contre la Grèce et deux contre l'Espagne) ?
Contre la Grèce, c'était le 3e match en 3 jours, on a laissé des plumes lors des rencontres précédentes. En revanche, face à l'Espagne, on a montré de quoi on était capable. Jouer aussi bien nous donne envie d'aller chercher la médaille d'or. Sinon, ça va encore être plus dégoutant.
Comment se fait l'amalgame entre jeunes et anciens ?
On arrive à se comprendre. On fait des activités. On a visité une grotte. Ça a regroupé tout le monde. Sur le terrain, les jeunes doivent suivre le train qui est parti depuis quelques années, d'autant que ça va être consistant. On a 3 matches en 3 jours et 11 en peu de temps. Il va falloir se reposer. La récupération sera l'enjeu majeur.L'Allemagne pour débuter ?
C'est un bon test. On va jouer une équipe très agressive. Il va falloir qu'on monte notre niveau de jeu d'entrée.
Vous êtes favoris de votre groupe de ce premier tour (lire programme Avez-vous la pression ?
Au contraire, ça donne encore plus envie d'y aller. Maintenant, on est favori du premier tour. Mais sur le championnat d'Europe c'est l'Espagne, car ils sont tenants du titre.
Sentez-vous que vous pouvez aller les chercher ?
Oui, il y a la place. Depuis 4-5 ans on n'a pas changé, on travaille ensemble. Il faut que ça paye. Je pense qu'on donne tout ce qu'on a. Personne ne triche.
Avez-vous les moyens de remporter l'or ?
Si on ne l'a pas, ce sera une déception.Si on est là, c'est pour aller jusqu'au bout, on ne veut pas faire les choses à moitié. On va jouer sur les mêmes bases que l'an dernier.Plusieurs fois, l'Espagne a calculé pour vous affronter avant la finale.
Pensez-vous qu'ils le feront encore cette année ?
Ils veulent attendre la finale. Il n'y aura pas ce genre de calcul. Je ne pense pas qu'ils choisissent de nous jouer.C'est plus tactique. S'ils jouent à ça, ils auront tort. De toute façon, peu importe quand on les jouera, on sera motivé.
Quel est votre rôle sur le parquet ?
J'essaye de tout faire, d'être dans les bons coins, d'avoir les bonnes positions pour des tirs ouverts. En défense, je dois apporter et prendre des rebonds. Il y a déjà des leaders offensifs qui sont en place mais j'aime bien apporter des deux côtés du terrain.
Et en dehors ?
Je sens que j'ai un rôle de leader. Les jeunes le savent aussi. Il y a du respect. Il n'y a que comme ça qu'on peut passer le flambeau correctement.
Comment jugez-vous votre préparation sur le plan personnel ?
Je pourrais faire plus. Mais on est là pour travailler. Je dois garder la tête sur les épaules, la compétition commence demain (aujourd'hui). Il va falloir oublier ce qu'on a fait en préparation et repartir à zéro. Les matches amicaux ne valent pas de sélection. Ce sont les stats en championnat qui comptent.
Vous êtes quatre joueurs guadeloupéens dans les 12 sélectionnés (1). Est-ce qu'il y a une ambiance particulière entre vous ?
Ça fait tellement longtemps qu'on connaît es autres qu'il n'y a pas de clan. On est en chambre avec Florent (Pietrus) tout comme Alexis (Ajinça) avec Johan (Petro). Mais sinon on reste avec tout le groupe. On est ensemble à la vie à la mort pour aller chercher cette médaille d'or.
(1) Outre Mickaël Gelabale, ont été sélectionnés Florent Pietrus, Alexis Ajinça et Johan Petro. Un cinquième Guadeloupéen, Ruddy Nelhomme, est dans le groupe mais en tant qu'adjoint du sélectionneur.
(Source : FranceAntilles.fr)
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