ITW Philippe Hervé (Orléans) : ''Avoir l'humilité de jouer le maintien''

Après le match amical opposant Paris-Levallois à Orléans (82-63) mercredi dernier, Philippe Hervé s’est livré sur la prestation de son équipe, ses favoris, son futur et sur l’équipe de France.
Qu’avez-vous pensé de la prestation de ce soir ?
Comme toujours, c’est difficile d’évaluer la performance. Ce soir, on a été dominé, bousculé, agressé par Paris. C’est une équipe qui a beaucoup plus de rythme que nous à l’heure qu’il est. Il y a une grande variante entre les équipes, en l’espace de 48 heures, on voit des différences énormes en terme de vélocité, ils en avaient beaucoup plus que nous ce soir. On a eu du mal à développer notre jeu, on a beaucoup subi et cela dès l’entame du match. Mais c’est quand même intéressant pour nous qui n’avons pas vraiment commencé, on n’a pas travaillé l’intensité défensive. On n’est pas encore habitué à ce genre d’opposition.
Du coup, vous n’êtes pas du tout inquiet par rapport au match de ce soir ?
Non pas du tout. Je ne m’inquiète jamais des matchs de pré-saison de toute façon. Et puis c’est intéressant d’être un peu bousculé, on va pouvoir accentuer le message vis-à-vis du groupe et notamment de certains qui ont tendance à facilement subir.
Quels sont vos objectifs pour cette saison, après la saison un peu rageante l'an passée (septième ex aequo avec Dijon, Nanterre et Cholet et neuvième après le point average entre ces équipes), avec notamment de très bonnes prestations (12 victoires et 3 défaites) à domicile ?
La saison dernière est frustrante car au finale elle est bonne au niveau du bilan car équilibrée mais frustrante car on aurait pu aller a minima en playoffs. Cette année, pour beaucoup d’équipes, je crois qu’il faut d’abord avoir l’humilité de parler du maintien parce que sur le papier toutes les équipes présentent bien et on n’a pas plus d’avantage que d’autres. Tout en ayant l’ambition d’accrocher les playoffs.
Avez-vous des favoris pour la saison prochaine ?
Favoris, c’est sur les moyens qui ont été mis à disposition. Strasbourg me paraît costaud, Gravelines le sera, Paris aussi. Le Mans m’a l’air pas mal aussi. Mais après on n’a toujours pas parlé de Villeurbanne, de Cholet, de Roanne, de Nancy... (Rires).
Ces derniers paraissent quand même moins solides que Strasbourg ?
Oui, Strasbourg me paraît normalement au-dessus. Il y a peu d’équipes en France qui peuvent avoir deux internationaux [Alexis Ajinça et Antoine Diot, sans parler de Jérémy Leloup qui faisait parti des remplaçants de la présélection]. Chose qui n’est pas toujours possible en France, loin de là. Donc oui Strasbourg, Gravelines, qui, eux, seront à mon avis moins performants que les deux saisons précédentes en saison régulière car il y a eu beaucoup de changements mais ils sont encore costauds sur le papier.
Votre recrutement est-il fini ?
Oui, oui le recrutement est bouclé, on a juste dû remplacer Chris Hill qui s’est blessé à l’épaule. On a donc signé Torrell Martin qui était avec nous en fin de saison dernière et qui arrive demain matin [l’interview a été réalisée le 04 Septembre 2013].
Qu’allez-vous faire la saison prochaine, [Philippe Hervé n’a pas souhaité prolonger son contrat avec Orléans, ce dernier se terminant en 2014] ?
Je ne sais pas. Soit un break s’il n’y a pas de propositions ou même s’il y en a. Soit un nouveau challenge à relever quelque part.
Peut-être à l’étranger ou à un autre poste que coach ?
Non je ne le souhaite pas, ma compétence c’est d’être entraîneur et j’ai envie de continuer car c’est à ce poste que je m’épanouis. Maintenant où, je ne sais pas. Ca fait neuf ans que je suis à Orléans, ça fait dix-huit ans que je suis dans le métier et on sait que ça peut être bien de faire un break donc pourquoi pas privilégier cette option.
Quel est votre meilleur souvenir en tant que coach ?
Euh…on veut toujours relier ce genre de souvenir à un résultat mais mon meilleur souvenir, c’est le quotidien que j’ai en faisant ce métier là, c’est ce qui me plaît. Donc c’est ça mon meilleur souvenir.
Un joueur vous a-t-il marqué plus que les autres ?
Des joueurs plutôt, j’ai eu la chance d’avoir de très bons joueurs de basket, mais aussi de très grands hommes de par leurs personnalités. Charles Pittman [de 1994 à 1997 à Chalon-sur-Saône], un gentleman du basket, Keith Gatlin [à Chalon-sur-Saône de 1998 à 2000], un très bon joueur de basket, Laurent Sciarra [à Orléans de 2008 à 2010], un grand monsieur du basket, Ben Dewar [à Orléans de 2005 à 2008] J’en oublierais, j’ai eu peu de conflits avec des joueurs globalement. Donc finalement j’ai eu plaisir à entraîner tous ces joueurs.
Suivez-vous l’équipe de France ?
Je vais surtout la suivre pendant l’Euro car je n’ai pas trop suivi la préparation. Comme tout basketteur ou même tacticien, je vais la suivre oui. On a envie de voir cette équipe réussir comme elle le fait maintenant depuis quelques temps. C’est une belle équipe de France avec de grands joueurs, un staff qui fait très bien son travail donc évidemment on a envie que cela se traduise par un titre. Mais plus qu’un titre, je trouve qu’on a une belle équipe de France et on doit s’en réjouir. Un titre sur cet Euro 2013 viendrait récompenser le travail fait depuis quelques années et aussi une belle génération de basketteurs, avec Tony [Parker], notamment. On les soutient donc et on leur dit un gros M….
Est-ce un poste qui serait susceptible de vous intéresser (le poste de sélectionneur) ?
(Longue hésitation). Très honnêtement, je ne sais pas si ça me plairait et si ça me correspondrait. C’est très différent et très particulier, je pense qu’il faut y avoir mis les pieds pour savoir. Je ne sais pas.
(Source : InsideBasketEurope.com)
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