Quarante minutes, c'est le temps qui sépare Cholet d'une nouvelle finale européenne. Vainqueurs d'un fil au match aller en Grèce, 88-89, les hommes de coach Lefrançois entendent bien récidiver leur performance hellène et faire tomber à nouveau le PAOK. Allez CB !

1er quart-temps : 16-27

C'est une Meilleraie incandescente qui accueille les 10 protagonistes sur le parquet pour cette demi-finale retour de FEC. Les jeux des deux équipes ont du mal à s'emballer en ce début de rencontre, pas étonnant quand on connait l'enjeu du match (5-5, 3'). Si CB a du mal à rentrer dans son match, on ne peut pas en dire autant de la part des Grecs. Les joueurs du PAOK, poussés par les 200 supporters qui ont fait le déplacement imposent leur loi. Derrière l'arc, Reynolds, Bartley et Katsivelis sont injouables (6/11) et mettent le premier éclat d'une rencontre déjà dynamitée (7-20, 7'). Passé l'orage, Stefan Smith se mue en stoppeur d'hémorragie pour soulager une Meilleraie qui commençait à s'inquiéter. Il y a du mieux côté Maugeois mais les largesses défensives laissent de trop nombreuses cartouches à Katsivelis et cie, eux qui n'en demandaient pas tant. Discret jusqu'ici, Cleveland Melvin III, en bon sniper fait filoche au poste pour redonner un bon bol d'air aux locaux (16-24, 9'). On avait peut-être parlé trop vite. Efficaces en transition, les joueurs de Thessalonique ont amené avec eux leur réussite insolente longue distance et une dernière flèche de Dimitris Katsivelis vient donner un coup sur les têtes maugeoises, 16-27.

2ème quart-temps : 24-16

Cholet le sait, il faut contenir au maximum les assauts grecs et faire baisser leur réussite pour espérer quelque chose. Malheureusement, Bartley, déjà remuant au match aller à la main chaude…plutôt brulante. 5/5 de loin et un rôle de bourreau tout désigné en cas de défaite maugeoise ce soir (23-37, 12'). Si les locaux ont limité l'impact du duo Bartley-Reynolds en attaque, ils peinent à trouver la faille offensivement. L'annonce tardive de l'absence de Bastien Vautier au match aller n'avait pas permis à Massimo Cancellieri de changer ses plans, cette fois il en est tout autre. Bien en place en défense, alternant zone et défense sur l'homme, les joueurs du PAOK donnent du fil à retordre à Fabrice Lefrançois. Les minutes passent, le PAOK précipite son basket et de l'autre côté, CB a réglé la mire, en témoigne le caviar de Smith pour son meneur, oublié dans la raquette et qui permet à Cholet de repasser sous la barre des 10 pts. Le momentum a changé de côté, McNeace le sait. En bon showman, l'intérieur américain fait se lever une Meilleraie qui n'en demandait pas tant, Cholet est en ébullition (39-43, 19'). Pris à la gorge dès le premier acte, les partenaires d'Aaron Wheeler ont peu à peu su revenir au score, sous l'impulsion de Smith qui récite sa partition, rassurant.

3ème quart-temps : 25-13

De l'énergie ! C'est tout ce qu'il manquait à Cholet pour reprendre le fil de la rencontre. Dès l'entame du troisième quart, Gérald Ayayi, héros du match aller intercepte et conclut au dunk avant que Jamuni Air McNeace ne vienne lui aussi fracasser le cercle. Le SHOW-LET est bel et bien en marche. T.J. Campbell fait tourner en bourrique son homologue grec avant d'envoyer une passe, que dis-je, une offrande pour Jamuni qui dunk en arrière au alley-oop, Cholet est devant (46-45, 22'). Pour les personnes qui auraient un doute, CB veut sa finale et s'emploie corps et âme pour y accéder. Campbell par deux fois de loin accentue l'écart, le captain exulte (63-49, 28'). A dix minutes d'une potentielle finale, les Choletais doivent donner un dernier coup de collier pour faire plier Salonique.

4ème quart-temps : 15-25

Alors que Cholet avait remis les pendules à l'heure dans le troisième acte, les joueurs du PAOK, qui se sont fait secouer par Cancellieri, sont revenus avec de bien meilleures intentions, infligeant une série noire à CB (1-12). Le PAOK égalise sur la série (66-67, 34'). Les secondes s'égrènent, Kreuser est trouvé seul dans le corner mais Wheeler revient dont ne sait où pour bâcher le tireur grec. En contre-attaque, T.J. Campbell prend ses responsabilités derrière l'arc avant de servir Melvin à 90° qui fait switch, CB est devant (74-70, 37'). On entre dans le money-time, chaque possession est une potentielle balle de match. Alors que l'on pensait CB à l'abris, Bartley sort une bandrille de son chapeau pour assommer la Meilleraie au buzzer, 80-81, place à la prolongation.

Prolongations : 8-9

Cholet a pris un coup sur la tête mais reste en vie. Malgré un Reynolds qui se la joue vieux briscard, Melvin III prend son rebond et marque en deux temps (82-85, 42'). Alors qu'il ne reste qu'une poignée de seconde, l'épilogue se jouera sur la ligne des lancers et à ce jeu de roulette russe c'est le PAOK qui l'emporte, 88-90 (177-178). Dans une double confrontation de très haut vol, l'aventure européenne s'arrête aux portes de la finale pour Cholet qui aura brillé cette saison sur la scène continentale. Un grand bravo aux joueurs de Fabrice Lefrançois qui se tournent désormais sur le championnat avec une très belle page à écrire. Et bravo aux Reds et au fantastique public choletais qui ont parfaitement jouer leur rôle de 6ème homme ce soir !

88\90

02 avril 202520H00

FIBA Europe Cup